LIFE MIDMACC: Introduction de techniques de gestion des forêts pour la prévention des incendies forestiers grâce à l’usage de l’élevage extensif
LIFE MIDMACC: Introduction de techniques de gestion des forêts pour la prévention des incendies forestiers grâce à l’usage de l’élevage extensif
Description de l'étude de cas
LIFE MIDMACC est un projet qui a pour objectif principal promouvoir l’adaptation au changement climatique au travers de la mise en oeuvre et de l’essai de différentes alternatives de gestión du paysage dans des aires rurales de moyenne montagne, ce qui promouvra par la même occasion un développement socioéconomique soutenable.
Le projet a développé et mis en marche 3 actions concrètes d’adaptation dans 3 zones stratégiques du sud de Pyrénées, nord de la péninsule ibérique, au travers de tecniques innovantes de gestion du paysage.
Introduction aux tecniques de gestion des forêts pour la prévention des incendies forestiers grâce à l’usage de l’élevage extensif
Les essais pilotes de gestion forestière ont été mis en œuvre dans des zones boisées représentatives des moyennes montagnes méditerranéennes, telles qu'une forêt de pins noirs (Pinus nigra), une forêt de peupliers (Populus nigra) dans la ferme expérimentale de La Garcipollera (Aragon) et une forêt de chênes verts (Quercus ilex) dans la ferme de Requesens (Catalogne). Les mesures de gestion forestière appliquées étaient principalement basées sur l'éclaircissement sélectif et le débroussaillage afin de réduire la densité des arbres et de promouvoir des structures à maturité avec des arbres de plus grande taille. De cette manière, l'objectif est de réduire la continuité du combustible et le risque d'incendie, de favoriser le développement des pâturages grâce à une plus grande irradiation du sol, tout en promouvant une amélioration de la gestion du bétail, en l'occurrence des bovins.
Les zones montagneuses du sud de l'Europe sont très sensibles au changement climatique. Dans les zones méditerranéennes de moyenne montagne, les ressources en eau disponibles ont progressivement diminué au cours des dernières décennies en raison du changement climatique. En particulier, des sécheresses plus longues et plus sévères, associées à des vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses, augmentent la vulnérabilité de ces zones aux incendies de forêt et au phénomène de déforestation. En outre, l'abandon progressif des utilisations traditionnelles des terres en raison de l'absence de remplacement des générations et de la faible rentabilité et attractivité sociale entraîne une perte généralisée des paysages en mosaïque, qui sont plus résistants aux extrêmes climatiques.
L'objectif est de réduire la continuité du combustible et donc le risque d'incendie, d'encourager le développement des prairies grâce à l'augmentation de l'irradiation du sol et de promouvoir une meilleure gestion du bétail.
Au niveau du paysage, il a été démontré que l'application de ces pratiques sylvicoles adaptatives réduisait considérablement la vulnérabilité des forêts au risque d'incendie et à la sécheresse en améliorant les indices d'humidité. L'amélioration substantielle de l'état physiologique des peuplements forestiers traités aurait également un effet positif sur la résistance aux parasites forestiers, en réduisant leur incidence et leur persistance.
En ce sens, l'ensemble des pratiques sylvicoles appliquées (dégagement et éclaircissement du sous-bois et introduction de bétail selon des critères de régénération) ont amélioré la valeur écologique de la forêt, en augmentant sa résilience aux perturbations.
À l'échelle de la parcelle, le suivi des paramètres éco-environnementaux (humidité du sol, infiltration, érosion, production et qualité des pâturages, conditions environnementales générales, croissance et état physiologique de la forêt) dans les différentes expériences forestières pilotes du projet a montré une augmentation de la disponibilité en eau du sol dans les parcelles traitées, particulièrement visible dans les parcelles de pâturage.
Cette augmentation de la teneur en eau a également été observée dans la végétation, en particulier pendant la saison estivale. L'amélioration de la teneur en eau de la végétation signifie une réduction de son inflammabilité et, en général, une amélioration substantielle de l'état de santé des peuplements forestiers gérés, avec une augmentation conséquente de la teneur en eau de la végétation.
Cas principalement développé et mis en oeuvre comme mesure d’adaptation au changement climatique en moyenne montagne pyrénéenne.
CITA, IPE-CSIC, CREAF et exploitations d’élevage extensif
Information complémentaire
Cette action pilote a été rendue possible grâce à la collaboration du CITA et de sa station expérimentale de Garcipollera (Aragon), qui gère des massifs forestiers et pratique l'élevage, ainsi que du site naturel d'intérêt national de l'Albera, sur le domaine de Requesens (Catalogne), qui est géré de manière privée et pratique l'élevage.
Réussite: l’intégration de la gestion pastorale dans les forêts traitées maintient l’effectivité des actions a moyen terme.
Obsctacles : prix des pratiques sylvicoles adaptatives, dépendance élevée aux subventions européennes, inexistence d’incitatifs pour la gestión des forêts méditerranéennes de moyenne montagne
De l'analyse socio-économique des pratiques sylvicoles adaptatives appliquées découle un élément déterminant a priori, qui est la nécessité d'intégrer la gestion pastorale dans les forêts traitées afin de maintenir l'efficacité des actions à moyen terme.
En général, les coûts des pratiques sylvicoles (principalement les coupes et les éclaircies) dépendent directement des caractéristiques du terrain et du type et de la densité du maquis à traiter. Une fois de plus, le secteur forestier méditerranéen de moyenne montagne est également très dépendant des subventions européennes pour assurer sa gestion, et il n'existe quasiment pas d'incitations à la gestion des forêts méditerranéennes de moyenne montagne qui permettraient cette complémentarité entre l'élevage et la sylviculture. De plus, il est important de souligner le rôle essentiel de la forêt dans les pâturages de moyenne montagne méditerranéenne pour abriter le bétail des rigueurs de l'été et éviter le stress physiologique causé par les températures élevées. Cependant, la politique agricole commune n'inclut pas les pâturages boisés dans les zones éligibles aux subventions du secteur.
Pour plus d'informations, voir le document MIDMACC nº 9
Le projet LIFE MIDMACC se ha desarrollado en el marco del programa LIFE adaptación al cambio climático, en la convocatoria de 2018.
2019-2024
Informations de référence
OBSERVATOIRE PYRÉNÉEN DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Avenida Nuestra Señora de la Victoria, 8
22.700 - Jaca
Huesca - España
+34 974 36 31 00
info_opcc@ctp.org