L'infrastructure verte urbaine à Vitoria-Gasteiz. Projet de naturalisation d'espaces verts et de parcelles vacantes à Lakua
Description de l'étude de cas
Afin d'améliorer la fonctionnalité écologique, environnementale et sociale des espaces verts de la ville, la municipalité de Vitoria-Gasteiz a lancé sa propre Stratégie d'infrastructure verte urbaine (EIVU) axée sur la création et la gestion d'un réseau planifié d'infrastructures d’espaces verts urbains et périurbains. Ces derniers sont gérés pour fournir un large éventail de services écosystémiques qui offrent des avantages environnementaux, sociaux, économiques et des bienfaits pour la santé aux citoyens.
Pour matérialiser cette proposition stratégique, l'action dans le quartier de Lakuabizkarra a été prise comme expérience pilote, dans le but de l'extrapoler à d'autres quartiers de la ville.
Le projet pilote de naturalisation des espaces verts et des parcelles vacantes de Lakua fait face au grand défi de transformer la municipalité en un territoire moins vulnérable aux impacts du changement climatique, en initiant le déploiement de sa EIVU au niveau du quartier.
Il entend ainsi répondre à trois grands enjeux du quartier et de la municipalité :
» Améliorez leur résilience ou leur capacité d'adaptation.
» Réduire leur exposition ou leur sensibilité aux impacts climatiques potentiels.
» Augmenter le bien-être de la communauté dans un contexte de développement durable.
À Lakuabizkarra coexistent deux éléments d'infrastructure verte, avec une problématique spécifique : des parcelles vacantes du domaine communal, auxquelles il est prévu de donner un usage transitoire ne compromettant pas leur destin futur ; et des espaces verts à faible fonctionnalité écologique.
S'agissant d'un projet pilote, l'objectif initial est de tester différents types de solutions et de mesures de naturalisation et d'infrastructure verte, pour une extrapolation ultérieure à d'autres quartiers et espaces de la ville.
Les objectifs généraux de base qui caractérisent le projet sont :
» Améliorer la fonctionnalité écologique et environnementale.
» Résoudre les problèmes causés par l'existence de parcelles vacantes (saleté, fragmentation urbaine), par leur reconversion temporaire en éléments d'infrastructure verte.
» Réduire les coûts de gestion et d'entretien des espaces verts, en appliquant des solutions fondées sur la nature.
» Créer un système interconnecté d'espaces verts et de parcelles vacantes dans le quartier de Lakua et promouvoir sa connectivité avec le reste du Système d'infrastructure verte (SIV).
Différentes solutions ont été testées dans les différents espaces qui font office de connecteurs et de nœuds principaux du SIV de la ville, tandis que d'autres font office de nœuds secondaires auxiliaires ou complémentaires. Le projet s'est développé dans 50 espaces d'intervention, à travers un large éventail d'actions :
» 139 000 m² naturalisés dans le parc Antonio Machado et 133 706 m² naturalisés de couloirs et terre-pleins intégrés en matière de paysage à l'espace urbain pour introduire la nature dans la ville. Cette naturalisation favorise la colonisation spontanée de la végétation et de la faune.
» 21 222 m² de forêts (arbres fruitiers, rouvraies, chênes verts, méditerranéens et mixtes) et 17 411 m² de cultures expérimentales (énergétiques et plantes aromatiques) pour protéger les sols et améliorer la qualité du paysage de l'environnement, en plus d'apporter de la nourriture et faciliter l'installation des oiseaux. La culture énergétique du saule roux (Salix atrocinerea) combine la conservation de la biodiversité et la production de biomasse à des fins énergétiques, tandis que la plantation d'espèces aromatiques améliore la connectivité entre les espaces verts en plus d'avoir un grand intérêt du point de vue entomologique.
» 17 352 m² de parcelles naturalisées et 11 910 m² de prairies arbustives et fleuries pour renforcer leur rôle de corridor biologique qui relie le quartier à la Ceinture verte.
» 7 000 m² de jardins urbains pour favoriser les relations sociales, la participation à l'entretien et à la maintenance de l'espace public, l'agriculture urbaine et l'alimentation saine.
Cas développé et mis en œuvre en tant que mesure d'adaptation au changement climatique.
Centre d'études environnementales de Vitoria-Gasteiz - Municipalité de Vitoria-Gasteiz (Alava) - Département municipal du territoire et de l'action pour le climat - Municipalité de Vitoria-Gasteiz (Alava)
Information complémentaire
Le Centre d'études environnementales de Vitoria-Gasteiz est en charge du travail de diffusion et de divulgation de l'EIVU de Vitoria-Gasteiz et des projets dérivés. Ce dernier collabore activement avec la direction municipale de l'Environnement (actuellement du Territoire et de l’Action pour le climat), chargée de l'exécution du projet. Pour cela, sur son site Internet, il a activé une section sur les projets d'infrastructure verte, à la fois technique et informative.
En relation avec les actions de diffusion, un catalogue de fiches descriptives a été préparé pour chacune des actions envisagées et une brochure dans laquelle l'ensemble du projet est expliqué en détail. L'objectif de ces supports est de faire connaître le projet et de mettre l’accent sur ses besoins et les bénéfices associés.
Du point de vue de sa contribution aux objectifs de l'EIVU, l'approche même et la mise en œuvre du projet est une réussite en soi. À cela s'ajoutent les interventions sur les parcelles vacantes, notamment la création de jardins urbains, qui sont très bien acceptés par les citoyens.
Comme facteurs limitants qui ont conditionné les actions proposées, on peut signaler la présence de sols peu profonds et la pauvreté des sols qui entravent le développement adéquat de la végétation arboricole, et empêchent certaines cultures testées dans les parcelles vacantes de prospérer, comme c'est le cas des saules énergétiques.
Le budget total d’exécution s’élève à 452 351,40 €. Le projet a été subventionné par le gouvernement basque, dans le cadre de l'appel pour des subventions aux municipalités, associations intercommunales, entités locales, organismes autonomes locaux, agences de développement local et sociétés commerciales locales pour la mise en œuvre d'actions de développement durable, en particulier dans le cadre du changement climatique et de l'atmosphère. (Arrêté du 22 juillet 2015 de la ministre de l'Environnement et de la Politique territoriale).
Ce projet pilote s'inscrit dans la stratégie globale de développement de l’infrastructure verte de la Communauté autonome du Pays Basque. En outre, le Plan général d'urbanisme constitue le cadre normatif et juridique auquel l'infrastructure verte urbaine doit s’ajuster adéquatement pour garantir sa mise en œuvre, en préparant et en promulguant de nouvelles ordonnances ou en modifiant de manière adéquate celles existantes.
01/01/2015 - 12/31/2019 (4 ans - finalisé)
Informations de référence
OBSERVATOIRE PYRÉNÉEN DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Avenida Nuestra Señora de la Victoria, 8
22.700 - Jaca
Huesca - España
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